Anorexie, boulimie, dépression, conduites addictives, le nouveau sujet, lorsqu’il ne peut plus remplir les exigences de performance de la société hypermoderne, tombe malade et c’est son « âme » qui est affectée, c’est-à-dire sa volonté, ses sentiments, ses représentations intellectuelles.
La société hypermoderne produit deux « types idéaux » (l’expression est du sociologue Max Weber) d’individus : les « winner » et les « loser ».
Les premiers sont dans l’excès, dans la performance, dans la recherche de l’exploit : ce sont les « héros » de la société hypermoderne.
Les seconds sont les exclus, les perdants, sauf que l’on peut passer d’un statut à l’autre en une fraction de seconde (nombreux exemples dans les médias).
Les anciens Romains disaient : « Près du Capitol se trouve la roche tarpéienne » (en latin Arx tarpeia Capitoli proxima). C’était une crête rocheuse d’où l’on précipitait les condamnés à mort. Le proverbe veut dire que la déchéance se trouve tout près du sommet des honneurs (se reporter encore à l’actualité récente pour des exemples).
Le sujet hypermoderne semble redécouvrir une vérité ancienne : pas étonnant, étant donné son ignorance crasse du passé, sa négation de la flèche du temps, synonyme de mort.
Share this content:
Les machines pourront-elles penser un jour ? Dans un article célèbre publié en 1950 dans la…
La conférence que j'ai faite sur Plotin , critique d'Aristote, est désormais disponible sur le…
Je présente une courte introduction à la philosophie indienne, espérant éveillé la curiosité du chercheur…
La première partie du cours sur le travail et la technique est disponible en cliquant…
This website uses cookies.