Le sujet, c’est l’être humain conscient de sa valeur absolue en tant que personne. La notion de sujet implique la reconnaissance de soi comme valeur inaliénable.

C’est cette reconnaissance qui permet au sujet d’échapper à sa marchandisation, à son devenir-chose ou objet.

Le sujet n’est pas l’individu anonyme perdu dans la masse.

De nos jours, on n’emploie plus le mot personne : le structuralisme est passé par là.

Le mot sujet montre qu’il y a une dimension d’aliénation et d’asservissement à la société : ici, ce sont les conséquences du freudisme et de son concept d’inconscient.

Se pose alors pour le sujet la question de sa liberté psychologique : celle-ci est restreinte, car le seul fait d’être conscient n’est plus suffisant pour fonder la liberté.

Certes la conscience apparaît comme la condition nécessaire de la liberté.

Toutefois, certains en viennent à regretter l’innocence du monde animal, car ils ne veulent pas assumer la responsabilité inhérente à la liberté humaine.

On trouve déjà chez Rousseau l’expression de cette nostalgie : « Puisque toutes nos erreurs viennent de nos jugements,  il est clair que si nous n’avions jamais besoin de juger, nous n’aurions nul besoin d’apprendre; […] nous serions plus heureux de notre ignorance que nous pouvons l’être de notre savoir. » Émile, ou de l’Éducation.

C’est dire le degré de confusion de notre époque.

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