L’idée de nature
On ne peut comprendre l’homme occidental sans comprendre son rapport à la Nature.
L’homme occidental, avec Galilée, a dépouillé la Nature de toutes ses qualités occultes, pour en faire un matériau brut, soumis à des lois mathématiques, et exploitable à volonté.
Par là, il ne faut qu’obéir à l’impératif catégorique de La Bible : « Soyez féconds, multipliez vous , remplissez la terre et assujettissez là » (Genèse, 1,28).
Selon le théologien catholique allemand Eugène Drewermann, partisan de l’écologie profonde, il faut voir dans cet impératif biblique la cause du pillage de la Nature.
Le site SOS-Planète liste les ressources non renouvelables qui sont en train de disparaître du fait de l’activité humaine.
Descartes n’a rien inventé ! Il ne fait que développer le dualisme fondateur de notre civilisation, avec des conséquences que les plus perspicaces de ces contemporains virent immédiatement : si les animaux n’ont pas d’âme, il se pourrait aussi que l’âme humaine fût matérielle, ce qui donna la thèse des Hommes-Machines de La Mettrie.
La Nature des Occidentaux n’est pas une nature magique : c’est juste un ensemble de ressources destinées à être exploitées.
Nous manquons de respect envers la Nature parce qu’elle n’est plus sacrée pour nous.
La pensée occidentale, lorsqu’elle pense le divin, pose son absolue transcendance. Toute pensée de l’immanence du Divin, lui apparaît suspecte d’animisme ou de mysticisme, incompatible avec le rationalisme. C’est pourquoi le philosophe Spinoza est apparu si éminemment hérétique.
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