La crise économique actuelle n’est pas encore une dépression (quoique, selon l’économiste en chef de Merryl Lynch, David Rosenberg, on y serait déjà, mais la dépression serait masquée par les filets de sécurité sociaux, article ici), mais une simple récession ou ralentissement de la croissance mondiale, car techniquement le mot dépression désigne  en économie le recul de plus 10% du P.I.B. d’une nation pendant au moins trois années consécutives. Le cycle d’une dépression dure de trois à huit ans, alors que celui d’une récession est de 18 mois. Cependant, le recul du PIB du Japon a été de plus de 12% le Japon en 2008.

Mais déjà, pour des millions de salariés dans le monde occidental, la récession actuelle se traduit par l’augmentation du chômage, par de la précarité, par de l’inquiétude quant à l’avenir, par de la colère et de la révolte aussi… Il faut s’attendre à des mouvements sociaux importants que les syndicats auront de plus en plus de mal à canaliser…

La crise économique actuelle a commencé par la crise des subprimes en août 2007 aux Etats-Unis lorsque près de 4 millions de propriétaires pauvres n’ont pu plus faire face à l’augmentation de leurs échéances de prêts à taux variables . La FED avait augmenté ses taux d’intérêts pour juguler l’inflation due à la hausse du coût des matières premières suite aux spéculations.

Cette crise s’est propagée au système bancaire par le phénomène de la titrisation puis à l’économie réelle par la vente massive d’actifs sur les bourses mondiales pour récupérer le capital évaporé.

Selon certains experts, les plans de relance actuels ne feront qu’aggraver la crise : ces plans consistent pour la plupart à recapitaliser les banques, les sociétés de crédit, les réhausseurs d’assurances en augmentant la dette publique. Il y a un transfert de la dette du privé au public, ce qui se traduiera certainement par une augmentation des impôts et taxes de toutes sortes …

A la prochaine réunion du G2O, de timides propositions seront sans doute faites pour récupérer les milliers de milliards de dollars réfugiés dans les paradis fiscaux.

Les causes psychologiques de cette crise sont l’avidité, l’avarice des hommes, l’égoisme érigés en système par les libéraux (Cf. La fables des abeilles de Mandeville).

Cette crise nous affecte tous dans notre existence : selon le dernier classement du magazine Forbes, même les milliardaires y ont laissé des plumes …

Cette crise devrait être l’occasion de remettre en question les fondements de l’économie mondiale, mais les politiques auront-ils suffisamment de volonté et de courage pour le faire ? Telle est la question que le citoyen lambda est en droit de se poser …

Pour approfondir : http://revuedeslivres.net/articles.php?idArt=267

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